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Retranscription du Tuyau, numéro 14, page 5 (14 octobre 1915)

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Echos du VIe Camp

Nous avons eu le bonne fortune d'assister à un régal littéraire. Devant une assemblée des plus delecte le professeur Cassis dit Marcel Le Goff a développé son système breveté A.G.K. (avec garantie de la Kommandantur) pour la capture et la destruction de ces intéressants rongeurs: les rats. Pendant deux heures le distingué conférencier a tenu son auditoire sous le charme de sa parole claire et harmonieuse, coordonnée et incisive. En quelques traits saisissants il a dépeint l'hypnose du rat devant la trappe ou le collet, ses réflexes nerveux pour résister à la suggestion et finalement la courte agonie de l'animal. Le professeur Cassis a stupéfié l'auditoire en annonçant le tableau de ses chasses nocturnes, plus de 17 bêtes de tous poils en 3 nuits. Il a fait allusion aux résultats satisfaisants du piège à rats, qui lui ont rapporté la fourniture exclusive des grandes Cours européennes et des égouts de Paris, et aux nombreuses médaille obtenues aux Expositions universelles de Londres 1905, San Francisco 1914 et Ditfurt 1915 etc etc...
Nous avons regretté que la modestie de Mr le professeur Cassis nous ait privé du spectacle de ses nombreuses décorations. Toutefois nous devons reconnaître que notre grand savant national porte à ravir l'uniforme sobre du ratier: bonnet de coton et foulard multicolore.
A l'issue de la conférence les délégués des divers camps ont déposé un pieux hommage sur les tombes des nombreuses victimes du Professeur Cassis, des ses aides les Docteurs Marlié et Blondeleau.
Le professeur Cassis se tient à la disposition du public tous les jours (sauf celui de la libération) de 9h du soir à 4h 1/2 du matin au laboratoire de dissection et de vivisection du 6ème. Les appareils de capture sont en vente Bar.34 A (Envoi franco du catalogue sur demande)
Téléphone 1914-1915
G.A.C.

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Faits divers

Un sinistre - Samedi matin, un incendie qui aurait pu avoir les conséquences les plus graves s'est déclaré subitement au 2e Camp. Il était 10h 1/2 environ lorsque les rares promeneurs qui flânaient à ce moment sur le boulevard furent intrigués par des coups de sifflet stridents que domina bientôt le ton grave du tocsin. Le bruit ne tarda pas à se répandre que le feu venait de prendre naissance, dans une des coquettes villas qui bordent l'avenue chez de malheureux locataires qu'une étrange maladie retenait enfermée depuis de longs mois et qui brûlaient du désir de prendre l'air. Les pompiers accourus en toute hâte déversèrent sur ces patients une quantité de liquide suffisante pour refroidir leur ardeur et noyer leur chagrin. Les immeubles voisins avaient été prudemment évacués. Un important service d'ordre maintenait la foule des curieux. Grâce à la promptitude des secours et au dévouement de chacun, on n'eût à déplorer aucun accident de personne, les dégâts purement immatériels sont d'ailleurs couverts par une assurance.

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La vie officielle au 1er Camp

Après un an de présence au camp l'off. steller Schulz est appelé à d'autres fonctions. Il a exercé à différentes reprises le commandement de la Cie et dans des occasions diverses, nous avons pu nous rendre compte qu'il s'efforçait de concilier les nécessités du service avec nos goûts et nos habitudes, nous nous rappellerons toujours la façon humaine et correcte dont il nous a traités.


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