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Retranscription du Tuyau, numéro 20, page 1 (25 novembre 1915)

Le N°10 Pf. - 25 novembre 1915. N°20

LE TUYAU

Organe indépendant des Prisonniers de Quedlinburg.

Paraissant tous les jeudis.

Rédacteur en Chef: J.Monjour

Rédaction Administration Baraque VI.A

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C.F.Q.

Le Dimanche 22 Août dernier, les habitants du 1er Camp eurent la surprise de voir circuler dans leur domaine des prisonniers venus de toutes les compagnies. Ces visiteurs inattendus venaient sans doute pour quelque grande cérémonie, car hélas, les captifs ne se déplacent pas à Quedlinburg sans raisons graves!
En un instant les baraques se vidèrent et chacun, abandonnant les douceurs de la sieste dominicales, au mépris de la violence des rayons du soleil, s'en fut solliciter un interview d'un des visiteurs d'outre-camp.
Immédiatement nous sûmes qu'ils venaient assister à la réunion d'ouverture du "Comité Français de Secours des prisonniers de guerre de Quedlinburg". C.F.Q. et qu'ils étaient les délégués représentant les différentes compagnies du Camp.
Trois heures sonnèrent et ces graves messieurs nous quittèrent pour entrer dans une baraque inhabitée où devait se tenir leur austère réunion. De cette même baraque nous vîmes sortir plus tard les membres du Comité ployant le dos écrasés par la lourde besogne qui allait bientôt leur échoir!
J'ai cessé d'être le prisonnier curieux à l'affût de nouveauté pour devenir un des hommes austères qui siègent chaque semaine au sein du Comité. C'est à ce titre que je vais vous entretenir du C.F.Q.
***
Le premier devoir du Comité fût de se mettre en rapport avec les sociétés de secours sur la demande desquelles il a été constitué, avec la permission de l'autorité allemande.
Le rouage de l'organisation des secours en France lui était inconnu. Il eut donc après avoir informé de son existence les Agences et Sociétés Russes et Françaises de secours aux prisonniers, à connaître l'organisation adoptée pour la répartition des secours.
Toutes les demandes de secours émanant soit des prisonniers, soit du Comité sont centralisées au Bureau International de la Croix-Rouge, à Berne qui transmet les demandes à la société de secours qualifiée pour les recevoir. Cette dernière, après avoir enquêté et décidé du secours à envoyer avise l'Agence des prisonniers de guerre à Paris, qui agit comme office de contrôle et de renseignements.
Chaque prisonnier nécessiteux possède une fiche individuelle au Bureau International, à Berne. Cette fiche est le double de celle existant au Comité de secours du Camp. Toujours à jour, elle indique ce que l'homme possède et ce dont il a


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