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Retranscription du Tuyau, numéro 17, page 5 (4 novembre 1915)

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peu avant.
AU total les troupes allemandes ont fait en France 1700 prisonniers au cours de la semaine, de notre côté nous en avons fait 700. Les communiqués français signalent qu'ont pris part à l'attaque de Dimanche des contingents qui venaient d'arriver du front russe.
Front Oriental - Sans modifier la situation de façon bien sensible, les opérations de la semaine ont été plutôt à l'avantage des allemands.
Les armées d'Hindenburg, renforcées ces temps derniers en artillerie et peut-être aussi en hommes, se sont légèrement rapprochées de Dunabourg, la lutte a été très chaude les jours passés, aux environs du village d'Aluret à l'ouest de Dunabourg, les Allemands semblent chercher à faire coin entre l'armée qui défend cette ville et celle qui défend Riga de façon à leur interdire toute communication par la rive gauche de la Duna.
Pendant toute la semaine, les armées astro-allemandes de Linsingen ont contre attaqué les troupes du général Ivanow, aux environs de la ville de Castotiski, tête de pont et station de chemin de fer sur la Styr, et dont les Russes s'étaient assuré la position il y a une dizaine de jours. Nos alliés tiennent encore la ville, mais reculent pas à pas aux environs. D'après les derniers communiqués autrichiens, le général Ivanow préparerait une offensive sur la Stuppa, c'est-à-dire près de la frontière roumaine.
Front Italien- A ne considérer que les communiqués autrichiens, la 3e grande offensive générale des Italiens dont la violence décroît incontestablement depuis quelques jours, aurait complètement échoué.
En fait sur le front de l'Isongo les Italiens n'ont pas pu s'assurer encore la possession de Talmin ou de Gorizia qui sont les étapes nécessaires à la conquête de Trieste. Mais dans son communiqué du 24 oct. le généralissime italien dit avoir fait sur ce point de 21 au 23 plus de 5000 prisonniers dont 113 officiers et s'être assuré la possession de points stratégiques et de fortifications de campagne importantes pour le succès des opérations futures.
Sur le front du Trentin et des Alpes dolmitiques, Autrichiens et Italiens sont d'accord pour reconnaître que ces derniers ont réalisé quelques progrès dont le plus plus important parait être l'occupation du col de Leura.
Front Balkanique - La supériorité numérique des troupes qui les attaquent, comme celle aussi de l'artillerie que les combat, oblige les Serbes à céder pas à pas du terrain, tout en faisant une défense héroïque à laquelle leurs adversaires rendent aux-mêmes hommage.
Les Austro-allemands ont attaqué de front sur le Danube, de flanc sur la Dripa. Cette partie des opérations a pour théâtre une contrée montagneuse, de 900 à 1500m d'altitude, fort difficile. Le but du général Mackensen qui commande là en chef est de s'ouvrir la vallée de la Morava qui mène à Nisch et que suit la grande ligne ferrée Belgrade Sofia (par Nisch). Il est à Kragigevac qui fut, il y a longtemps, la capitale Serbe, avant Belgrade (le siège du gouvernement est aujourd'hui à Pristina). Kragujevac marque le centre de l'armée assaillante, les ailes sont très en retrait, ayant pénétré moins avant en territoire serbe.
Les Bulgares ont attaqué à l'Est, ils ont conquis la vallée du Timok et fait leur jonction avec l'aile gauche de Mackensen. D'où un premier résultats: par le Danube (au moins tants que la Roumanie reste neutre) les communications entre l'Allemagne, la Bulgarie et la Turquie sont assurées, maintenant qu'ont disparu les batteries serbes qui contrôlaient le trafic du Danube, notamment aux portes de fer. Une deuxième armée bulgare, maîtresse de la forteresse de Pirot, marche sur Nisch. Les Serbes se sont retirés sur l'arête montagneuse qui sépare la vallée du Tinok de celle de la Morava.
Plus au sud, une 3e armée bulgare a coupé la ligne Nisch-Guéguéli-Salonique en s'avançant rapidement dans la plaine macédonienne, son avance est jalonnée à peu près par les trois villes d'Istip, Humanow, Uskus, qui sont en sa possession. Les Serbes tiennent la ligne du Vardar jusqu'à Veles, de Velles à Guéguélie, c'est à ce qu'il semble le secteur des alliés.
Les troupes françaises, 50 000 enciron à l'heure actuelle ont déjà pris contact avec les troupes bulgares, aussitôt arrivées à pied d'oeuvre, les forces anglaises, en cours de débarquement, on prête aux alliés l'intention de marcher du Sud-est au Nord-Ouest sur Istip, tandis que les Serbes attaqueraient de l'ouest à l'est vers Humanow.
A l'heure présenté, Allemands, Autrichiens et Bulgares occupent environ le cinquième du territoire serbe.


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