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Retranscription du Tuyau, numéro 37, page 7 (13 avril 1916)

Chronique Agricole La traite mécanique
La difficulté de plus en plus grande de se procurer de la main d'oeuvre agricole a fait depuis quelques années chercher le moyen de traire
les bêtes laitières au moyen de machines.
En 1862 à l'exposition universelle de Londres parurent les premières machines à traire.
En 1878 plusieurs de ces appareils furent mis en pratique dans le New-Jersey mais ces premières machines n'agissaient que par succion et
provoquait un afflux de sang vers les trayons qui ne restaient pas longtemps indemnes.
Pour corriger leurs défauts on essaya d'imiter la compression que la main du trayeur ou la langue du veau exercent sur les tétines.
Burmester inventa aussi la première machine à compression et ce fut un grand progrès, mais l'imitation de la matière n'était pas encore parfaite,
divers inventeurs cherchèrent à imiter la manière de têter du veau: succion et compression réunies et en 1883 J.C. Martin présenta la première
machine à vide pulsatoire.
Depuis, toutes les machines qui ont été inventé sont des perfectionnements du procédé de Bunmister et de celui de Martin.
Nous allons examiner un des derniers perfectionnement de chaque type.
Système Alga-Dalen (à compression sans succion)
Un moteur quelconque comprime de l'air, l'air comprimé est envoyé dans un régulateur de pression et de là dans une tuyauterie qui suit le
ratelier et parte de robinets de distribution de place en place.
La trayeuse se compose de deux boites oblongues un tube ? trayeur l'un pour les trayons de devant l'autre pour ceux de derrière.
L'élément trayeur est formé d'une plaque caoutchouc mobile en face d'une autre fixe réunies par une poche en caoutchouc munie d'un tube
d'écoulement.
La plaque mobile est animée d'un mouvement ondulatoire commandé par deux pistons superposés.
Au moment de la traite les trayons sont introduit deux à deux entre les plaques.
Le piston supérieur s'avance et comprime la base du trayon, le piston inférieur s'avance alors et extrait complètement le lait en aplatissant
le trayon sur toute sa longueur.
La pression est coupée automatiquement et à des intervalles réguliers par un pulsateur, à ce moment des ressorts ramènent les plaques à leur position
primitive.
Les trayons se remplissent de lait, la machine recommence etc!
Un robinet de réglage permet de régler la pression selon que la bête livre plus ou moins facilement son lait, une vis permet de régler la vitesse
des plaques.
On peut donc traire chaque vache avec la vitesse et la précision qui lui convient le mieux.
L'air étant élastique l'appareil travaille doucement et uniformément.
L'appareil est attaché à la vache au moyen de deux sangles.
Le lait coule librement dans un tamis et de la dans un récipient.
Cette machine en usage depuis quelques années fut en 1911 expérimentée très sérieusement à l'institut de Zootechnie de Louvain et à l'école
pratique d'agriculture de Wagnonville (arrondissement de Douai, département du Nord).
De l'ensemble des résultats obtenus on peut conclure:
La Machine Alfa-Dalen a vidé le pis aussi bien que la traite à la main.
Le rendement total n'a pas été influencé par la traite mécanique.
Le temps moyen de la traite est 9 minutes 1/2 et il faut 2 minutes à 2 minutes 1/2 pour déplacer un appareil d'une vache à une autre.
Un seul ouvrir peut conduire 4 à 5 trayeuses il peut donc traire 20 vaches en 1 heure ou 1 heure 1/4 car on remarque que la traite du matin
demande plus longtemps.
L'ouvrier doit masser le pis avant la traite et pendant s'il le peut.
L'installation pour 20 vaches coûte: 1 compresseur 375 frs, 1 régulateur de pression 150, 1 tuyauterie d'étable ? par vache 160, tuyauterie extérieure
50 poulies et courroies du compresseur 50, montage et apprentissage 100 frcs, trayeuse 500 frs pièce soit (pour 1800 frcs ou 4 pour 2000 frs, total 2445 fcs
ou 2945 fcs plus un moteur de chevaux vapeur.
Nebla Rojo
(A suivre)
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