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Retranscription du Tuyau, numéro 18, page 5 (11 novembre 1915)

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pas attendre du ministère des paroles, mais des actes, entendons par là une utilisation méthodique et consciencieuse de toutes les ressources du pays en vue d'arriver au but que tous les Français se proposent d'attendre: "Le Victoire Jamais la France n'a eu une armée plus digne de vaincre. Soldats et chefs unis par une confiance mutuelle, rivalisent de courage et d'abnégation au service de la partie. Ils déploient dans les tranchées comme sur les champs de bataille les plus hautes qualités de notre race...
Avec une telle armée, avec la flotte qui la seconde si puissamment, tous les espoirs nous sont permis. Aussi le pays, sûr de l'issue de la lutte, en suit-il les péripéties avec une patience et un sang-froid inaltérables. Son stoïcisme le montre prêt à accepter tous les sacrifices, même les plus cruels et les plus douloureux.
La déclaration étudie ensuite la question de la censure et celle de la collaboration du gouvernement avec les chambres.
Après avoir marqué une fois de plus que la France a toujours été pacifique, le nouveau ministère affirme que la guerre sera poursuivie jusqu'à la victoire définitive, celle qui chassera l'ennemi des territoires qu'il occupe depuis plusieurs mois comme de ceux qu'il a annexés il y des années. Il a affirmé également que les alliés sont unis, plus qu'ils ne l'ont jamais été et qu'ils donneront bientôt de leur union des preuves éclatantes en Serbie.
Après la lecture de la déclaration ministérielle, a eu lieu la discussion des interpellations. Mr Bokanonwski a pris le premier la parole, il a dit qu'il était prêt à soutenir le gouvernement, si celui-ci savait être énergique et gouvernait réellement. Il a demandé la création d'un conseil de guerre qui permit aux alliés de coordonner leurs opérations. Il a enfin insisté pour que la chambre put tenir des séances secrètes. M. Mrs Constant, Renaudel et Bérard ont parlé après lui. Puis Mr Brians est remonté à la tribune et après un discours très applaudi, a demandé un ordre du jour de confiance qui lui a été accordé 601 voix contre 1, c'est-à-dire la quasi-unanimité de la Chambre.
3°Grèce - Le 4 novembre, l'agena Havas recevait d'Athènes, la dépêche suivant que reproduisirent tous les journaux allemands.
"A la suite d'une discussion survenue pendant le vote des lois militaires entre le ministre de la guerre et la majorité venizéliste, le président du conseil Zaïmis posa la question de confiance Vénizelos déclara qu'il était impossible au parti libéral de soutenir un gouvernement dont la politique était contraire aux intérêts du pays. Tous les chefs du parti intervinrent dans le débat. Le gouvernement fut mis en minorité par 147 voix contre 114. A la suite de ce vote de défiance, Zaïmis déclara la crise ministérielle ouverte et pria la Chambre de s'ajourner jusqu'à la formation du nouveau cabinet."
Depuis nous avons eu des détails plus abondants sur les circonstances qui amenèrent la chute du ministère Zaïmis. "On était, dit le "Times", en train de discuter les lois militaires quand le député vénézeliste Blachos, entreprenant la critique du projet soumis à la Chambre exprima son étonnement de voir que le général Genakitsas, le ministre de la guerre, avait pris l'initiative de propositions, bien qu'il ne fut pas député. Le ministre, à ces mots, quitta avec colère la salle des séances, après avoir ramassé ses papiers et fait observer que dans ces conditions, il lui était impossible de rester à son poste. Il s'ensuivit un tumulte effrayant, où les cris alternaient avec les applaudissements. Le député Vlachos s'excusa, mais la séance n'en fut pas moins levée. Les ministres se retirèrent pour délibérer. A la reprise de la séance le Ministre de la guerre délégua à sa place un représentant. Venizelos revint sur l'incident et décala que le ministre devait


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